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Monthly Archives: mai 2019

POURQUOI LA PERSONNALITÉ EST-ELLE UN SUJET TABOU ?

Pour donner suite à mon dernier billet Pourquoi ai-je créé la personnalogie des questions me furent posées. Je rappelle que l’ignorance de soi est souffrance. Le moyen le plus simple et accessible à tous de combler et d’assumer cette souffrance morale, qui conduit doucement, mais sûrement au mal-être, est la connaissance de soi qui conduit à la joie de vivre et permet de s’accepter comme humain. Elle apporte la force d’aimer, de s’aimer, d’être aimé et de s’accroître.  On peut affirmer sans se tromper qu’une telle prise de conscience consciente révèle une petite lumière au bout du tunnel.  

La connaissance de soi favorise l‘épanouissement intégral de la personnalité, notre premier outil de bien-être intérieur. Elle nous fournit une raison de vivre, donne un sens à notre vie, et ouvre des portes vers la réalisation de soi qui favorise l’actualisation de ses idéaux, voire de ses rêves les plus fous.

L’art de la personnalogie s’adresse à ceux et celles qui n’ont pas reçu la culture humaine dont ils avaient droit et besoin pour se réaliser pleinement dans la vie. Il propose des moyens et s’appuie sur nos forces personnelles, nos aptitudes et nos richesses innées dont chaque humain est doté depuis sa naissance, du moins en puissance, cette responsabilité appartient à chacun. Le but de la personnalogie est d’aider, de soutenir, d’encourager, d’informer et de motiver, sachant que personne ne peut en ces matières agir pour l’autre.

La personnalogie favorise trois moyens naturels propres à chacun : l’écoute, la parole et l’expérimentation. Avant d’accepter le dire d’un autre, il est important de vérifier par soi-même si l’idée proposée a du sens pour soi.  En somme, il n’y a pas de connaissance véritable sans expérience. Bouddha nous encourage à vérifier par soi-même. Le moyen le plus simple qui apporte de bons résultats est la maïeutique de Socrate[1], qu’utilisa Freud vers la fin de sa vie. L’essentiel est de reconnaître notre ignorance pour trouver en nous notre vérité, notre vrai Moi. La personnalogie propose trois voies favorisant l’épanouissement de soi : se centrer sur soi, se décentrer sur les autres, se surcentrer sur un plus grand que soi. Nous discutons de ces sujets en petits groupes ou lors de rencontres privées.

Le but de la vie

Le Dr Alexis Carrel écrit « Le but suprême de la civilisation est le développement de la personnalité qui ouvre à la réussite de la vie. La réussite de la vie consiste à la fois dans la puissance, l’épanouissement du corps, de la race et de l’esprit, car elle est tout cela en même temps… et quiconque s’appuie uniquement sur le spirituel, l’intellectuel ou le matériel fait faillite… » [2]  Devant cette réalité, nous sommes tous des autodidactes en puissance. Léonard Bergeron nous rappelle : « Tout être humain normalement constitué reçoit à la naissance le pouvoir de parfaire sa personne et sa personnalité, d’embellir sa vie, de faire en sorte qu’elle soit pleine d’intérêt, de satisfaction et de bonheur, s’il a la possibilité d’évoluer dans un milieu favorable. Il se trouve en même temps devant un choix : promouvoir ce don où le laisser se perdre. » [3] Merci de vos commentaires, ils favorisent et enrichissent mes prochains billets.


[1] La maïeutique socratique agit comme accoucheur d’esprit et d’idées qui sont enfermées dans notre inconscient. Il importe de redonner le pouvoir de la pensée consciente  sur les automatismes, non seulement de  remplacer une idée par une autre toute faite fût celle d’un savant. Il faut faire appel à ses aptitudes personnelles et se faire confiance, sans renier pour autant  l’aide d’une autre personne.    

[2] Alexis Carrel, par H. Delaye-Didier-Delorme, page 194

[3] Léonard  Bergeron, Goûtez au bonheur, page d’entrée de son livre.

POURQUOI J’AI CRÉÉ LA PERSONNALOGIE ET DÉSIRE FORMER DES PERSONNALOGUES ?

La personnalogie prône l’autothérapie [1] parce que chacun a la capacité et la possibilité de se prendre en main. Ce qui manque souvent, c’est moins le pourquoi que le comment. L’ignorance et particulièrement « l’ignorance de soi » est la plus injuste et inacceptable des pauvretés. Bien que celle-ci ait plusieurs visages : physiques, affectifs, mentaux, psychiques et spirituels.[2] Aucune souffrance morale n’égale celle que cause l’ignorance de soi qui conduit souvent au mépris de soi et de sa dignité humaine. Bien plus, elle le prive de l’amour de soi-même et des satisfactions dont il a besoin, tandis que la connaissance de soi est productrice de joies. Ce sentiment légitime envahit l’être et lui  procure une libération, un bien-être intérieur capable d’atténuer la souffrance. Il n’est pas étonnant que le connais-toi toi-même soit un des adages le plus respectés au monde.    

L’ignorance de soi est un mal évitable

Nous sommes tous et toutes atteints par un mal commun, d’une même carence, pourtant évitable : l’ignorance de soi. Le Dr Carrel le dit en trois mots dans son livre  L’Homme cet inconnu. On vit cette réalité dans le déni, sans trop de repères correctifs, on l’alimente au point de faire de ce sujet un tabou. Cette carence voile l’humain à lui-même, elle le laisse à demi conscient et du coup l’éloigne des possibilités et des richesses multiples dont nous sommes tous porteurs. Il faut relire Platon.[3] Nous savons tous que ce problème existe et cause des dommages humains irréparables. Il nous incombe de régler cette difficulté universelle, mais nous préférons pour toutes sortes de fausses raisons, nous mettre la tête dans le sable.

La vie est souffrance

Bouddha[4] l’éveillé affirmait : « La vie est souffrance, et la cause de la souffrance est l’ignorance particulièrement « l’ignorance de soi.» Il croyait que l’on peut atténuer une certaine souffrance par soi-même et construire notre propre chemin de libération. On doit   offrir aux humains, bien portants, cette opportunité compte tenu des ressources et des talents quasiment illimités de chacun. La parabole des talents parle d’elle-même.

La création de soi, par soi-même

La connaissance de soi équivaut à la réalisation de soi. Le bien-être, la joie dans la vie,  notre bonheur même en dépend.  Je considère la joie comme une récompense, une gratification, une réponse directe aux efforts consentis que nous impose l’épanouissement de la personnalité. Un bien qu’il faut acquérir pour soi d’abord, car on ne donne pas ce que l’on n’a pas. Se connaître est le meilleur remède pour assumer nos limites et nos manques et réveiller les forces et les possibilités qui nous habitent. Le bonheur de vivre advient naturellement de cette bonne entente entre les divers contraires unifiés.  Rien n’arrive pour rien. Il faut laisser monter à la conscience le moins et le plus. La clé consiste à harmoniser ces contraires pour  revenir au cœur de soi, trouver ce lieu de sérénité qui nous rassemble et nous grandit. Si l’on ressent ce type de sentiments, on est sur la bonne voie. Cette réflexion pousse à l’action, donne une raison d’être, un sens à sa vie, force la réflexion et modifie certains de nos comportements. Ainsi, avec un peu d’aide,  chacun peut créer son propre chemin de libération, s’il en a vraiment le désir et prend les moyens de changer ce qui dépend de lui. J’ai créé la personnalogie justement pour aider ceux et celles qui n’ont pas reçu cette culture humaine et l’information dont ils avaient droit et besoin pour se réaliser eux-mêmes le plus pleinement possible. Des moyens existent et j’aimerais les partager avec vous.  

Le but de la personnalogie

Le but de la personnalogie est d’acquérir une meilleure connaissance de soi, de favoriser l’épanouissement intégral de la personnalité, de retrouver sa part de bonheur, de joie de vivre, de bien-être et de prospérité personnelle, familiale et socioculturelle. L’épanouissement de la personnalité est au centre de la démarche. Elle est notre premier pays à visiter et à explorer, notre vocation première. L’épanouissement  de nous-mêmes doit être le but essentiel de notre vie. L’école ne répond pas à ce besoin essentiel  actuellement.

Les fondements de la personnalogie.

La personnalogie s’intéresse à « 3P » : Personne, Personnages et Personnalité.

Une personne (qu’on définit à tort, par persona, masque de théâtre) est un individu indivisible, exceptionnel, complexe, porteur de cadeaux uniques qu’un humain reçoit qu’une seule fois dans sa vie. Si l’individu est conscient de ses possibilités, il ne sait pas comment tirer profit de ce cadeau personnel d’une valeur inestimable chacun porteur des dons infinis quasiment illimités, du moins en puissance, mais sans mode d’emploi. Une tâche essentielle dont chacun doit s’acquitter de son mieux. C’est ce qui fait dire à plusieurs chercheurs qu’un humain n’utiliserait qu’une très faible partie de son potentiel. On sait avec certitude que les ressources inutilisées se perdent. Chacun doit faire fructifier les talents reçus. Ne pas exercer ce pouvoir est une faute, peut-être la plus grande.

Les personnages (nom formé à partir de la Latine « persona » et de per : préfixe qui signifie  « à travers ». Chacun exerce une  tâche pour gagner sa vie, pour  vivre en société tout en protégeant son intimité.

La personnalité est notre bien terrestre le plus précieux. Notre premier outil de bien- être, de réussite, de bonheur et de prospérité. Tout s’enroule et s’articule autour d’elle.

Des moyens proposés en personnalogie En personnalogie, on propose l’autodidaxie, la centration, l’autothérapie et l’autoharmonisation (unification des contraires). On recommande la méditation, la visualisation et la suggestion (autosuggestion). En personnalogie on valorise quatre « C » de base : le Corps – le Cerveau – le Cœur – la Conscience. Le corps synonyme de sensations, de perception. Le cerveau synonyme de tête, de raison, d’intellect, etc. Le cœur synonyme de sentiment, du dedans, d’intériorité, de for intérieur, etc. La conscience synonyme d’âme, d’esprit, de pensée, de spiritualité, de souffle vital, d’élan vital, etc. Chacun de ces éléments nous parle directement. Il faut les écouter et les utiliser selon nos valeurs, nos intérêts et nos besoins particuliers : besoins de base, de croissance, et supérieurs. Nos biens parlent. Ils nous interrogent et si on les écoute, ils nous renseignent,  nous guident et nous transforment. Pour faire brefs,  en personnalogie nous cherchons à développer trois manières d’êtres : bien-être, mieux-être et plus être, que nous partageons dans nos rencontres individuelles et en groupe.


[1]-Du latin auto : par soi-même, et thérapie « cure, nettoyer », et de thérapeutris : prendre soin de soi par soi.

[2]– La plus cruelle des pauvretés c’est l’ignorance et particulièrement l’ignorance de soi qui est une cause de souffrance évitable en bien des cas. Pour le démontrer, il suffit d’exposer certains faits qui parlent d’eux-mêmes. Il y a dans le monde et chez nous des êtres humains sans parent des enfants qui n’iront pas à l’école , qui sauront à peine lire, écrire, compter et socialiser,  qui deviendront des soldats à l’âge de 12 ans,  qui se prostitueront sans respect pour eux-mêmes et pour la personne qu’il pourrait devenir , qui seront des sous-développés durant leur vie, sans emploi valorisant, sans résidence stable, soumis à des groupes de pression,  qui  décrochés de la réalité traîneront leur vie sans espoir trop souvent utilisé par des arrivistes sans scrupule dont le profit est le principal intérêt , qui seront  exploités sans fierté d’être pour eux-mêmes, sans confiance, criant leurs souffrances sans être entendus, ni compris, ni considérés pour eux-mêmes pas par eux-mêmes, ni aidés dans leur quête de développement personnel. Pour toutes ces raisons, et j’en passe la personnalogie peut et veut aider ces bien portants à se réaliser dans la vie.  

[3]-Le fondateur de la première école de philosophie, disciple de Socrate qui n’a pas cessé d’inspirer les philosophes, les théologiens et les mystiques de l’Orient. Il décrit le mythe de la caverne dans laquelle nous sommes prisonniers et attachés de telle sorte que nous ne pouvons voir que des ombres du réel. Il influença Plotin qui fit de la doctrine de Platon une doctrine du salut. 

[4] Ce retour vers soi, au-dedans de soi,  est incontournable .Il prend racine dans Abraham, Genèse 12,1 et cette coutume se perpétuent depuis.

JOUR UN APRÈS MON ANNIVERSAIRE !

C’était ma fête hier, on l’a manifestée. J’en suis reconnaissant. Mais qui en avait décidé ainsi ? Le destin, les circonstances, la fatalité, les coups du sort ou l’imprévu ? Non, je ne crois pas. Car, Dieu ne joue pas aux dés. Je crois aux coïncidences, aux pré-arrangements, comme Gustave Jung. Je crois à la synchronicité qui contribue aussi à l’accomplissement de notre destiné personnelle. La synchronicité serait quelque chose en dehors de nous et rejoint à un moment donné quelque chose qui se passe en nous. La synchronicité trouve en soi-même un lieu qui rend possible, une connexion qui survient en temps voulu. Dans son livre MA VIE Jung livre ce commentaire intéressant : « Finalement, les seuls événements de la vie qui méritent d’être racontés sont ceux où le monde impérissable a fait irruption dans ce monde transitoire.» Quelle belle perception pourtant toute simple et combien profonde. Il y aurait donc un monde éphémère extérieur, et un monde monde intérieur en soi-même durable, stable, éternel. Mais en général l’être humain « ordinaire » est plus conscient de ses limites, de ses manques que de ses potentialités infinies. C’est un drame inimaginable. Ça fonctionne un peu comme dans l’histoire d’un couple. Deux êtres se rencontrent, se racontent, se complètent. Ils deviennent un et pour un temps plus ou moins long font route ensemble. Ils se créent un petit jardin de rêves et devant les tempêtes ils s’enlacent et se promettent de ne plus être jamais seuls.
Être seul en soi est impossible. Il y a en nous « un autre » le soi-même, alias le grand frère qu’est l’inconscient cet inconnu que l’on traduit souvent par les mots cœur, âme, esprit, des personnages habitent en nous et que dire du tout Autre, aux noms divers qu’on s’efforce d’ unifier pour ne pas perdre pied dans le multiple des choses. 
« Je » est un autre écrit Rimbaud. Ce « Je » se présente comme un archétype ( type primitif ou idéal ; original qui sert de modèle). Ce « Je » impératif est de toutes les occasions et veut mener finalement le jeu. Il utilise l’imaginaire pour nous subjuguer. Emile Coué pharmacien d’expérience a dit : « Ce n’est pas la volonté qui est la première faculté de l’homme, mais l’imagination.» Je consacrerai un billet prochainement à ce sujet passionnant. Pour l’heure, disons que tous les grands personnages de ce monde nous ont ouvert une voie vers l’illumination. Commençons par Bouddha, il nous servira de premier guide dans ce labyrinthe en nous révélant comment il est parvenu à « l’Éveil » duquel il découvrit quatre grandes vérités 1- La vie est souffrance. 2- La cause de la souffrance est l’ignorance. 3- La cessation de la souffrance est possible 4- Un chemin de libération, pourquoi pas la joie, voire même le nirvana? Alors, il propose le penser juste ,l’agir juste, la compréhension juste etc.

Pourquoi donc tout semble si différent aujourd’hui ? Pourquoi ne croyons-nous pas ou peu aux merveilleux…aux « numineux » dont nous parle abondamment Rudolf Otto dans son livre Le Sacré ? Ce serait comme revivre sa fête tous les jours.J’aimerais que vous commentiez et ajoutiez à ce texte. Merci à l’avance.

Cette quête essentielle fera l’objet de mes prochains billets. Bonne journée et prenez soin de vous, C’est mon cadeau de fête, qui que vous soyez.

À bientôt Roger

Être humain quel défi?

Être humain quel défi ! Être humain c’est se retrouver un jour au sommet d’une pyramide, pleine de vie, et de mystères sans l’avoir voulu, dans la peau d’un être plus grand que soi vers un devenir jamais atteint..dans une quête inassouvissable. C’est pourtant au cœur de l’humain que se trouve inscrite cette aventure exceptionnelle encore inconnue du moi-je naissant. 
C’est là où la vie obscure de bébé commence son cheminement vers plus de lumière dans des conditions plus ou moins difficiles et inconscientes. D’abord guider par les parents tant bien que mal, il lui faudra finalement se prendre en main et voguer tout seul espérant quitter sa caverne et sortir de l’ombre.Tout seul pas vraiment, il y a en soi un autre Moi, le grand Moi inconscient, cet autre Moi-même plein de fouge et d’énergie qui cherche par tous les moyens à se faire voir, entendre et désiré. Cet autre Moi-même est plein de ressources, mais aveugle, et le petit moi conscient de cela veut lui imposer sa loi. En disant « je suis le patron ». Et du coup, la méprise s’installe au cœur même du Soi entre ces deux belligérants.

Le petit moi et le grand Moi s’affrontent mais aucun d’eux ne sortira vainqueur de cette querelle.  Est-il possible dans ces circonstances de trouver une plage de sérénité, un lieu de paix en soi où l’on peut rétablir le dialogue entre ces belligérants, entre le moi-conscient et le moi-inconscient ? L’un en quête de ressources et l’autre qui en est plein ! Tout notre devenir possible équilibré et heureux est là. Retrouver ce lieu est une nécessité : notre vocation. Parmi les moyens les plus anciens et significatifs, le premier qui me vient à l’esprit c’est l’art de la méditation. Méditer c’est s’ouvrir à soi avec reconnaissance, bonté et confiance. C’est accomplir un retour vers soi-même en se respectant et s’aimant dans sa nature d’humain limitée. Réfléchir, c’est pouvoir se diriger dans une direction autre, plus favorable, vers ce que nous aimerions être réellement et visualiser l’objectif digne d’un être humain bien dans sa peau. Ne sommes-nous pas les seuls vivants sur cette terre à pouvoir poser consciemment un geste de libération consciente aussi significatif ? A suivre. Bonne réflexion