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Monthly Archives: juillet 2019

La Vie au grand « V » dit au petit « v » regarde, observe, interroge-moi, je vais te conduire et te séduire !

Parlez-moi, de la Vie me dit une lectrice… La Vie au grand « V » je le suppose. La Vie au grand « V» est unique…originale…indéfinissable, créatrice de grandeur et de beauté infiniment à perte de vue…La Vie refuse de s’arrêter, de se limiter, elle va de l’avant. Elle se rend invisible pour les yeux à dessein. Les yeux du corps limitent et voilent l’objectif. Elle s’adresse à l’âme. Elle frappe en plein cœur, au centre même de la conscience. Là se loge l’énergie vitale. Tel pense un homme en son cœur tel il est. La Vie, s’enfonce et s’agrandit autour de la vie humaine. La Vie est déité. Je lui parle comme si elle était un Dieu. Un Dieu que je personnalise en jardinant.

Prenons comme symbolique un bulbe. Plantons-le mentalement et imaginons le voir pousser. C’est la seule façon de libérer ce qu’il porte d’extraordinaire en lui. Une pulsion commande au bulbe d’agir sans tarder. Elle lui sert de guide. Le bulbe a dans la Vie une confiance aveugle. Le bulbe doit peiner pour offrir et jouir de son essence. C’est ainsi qu’il peut partager : rendre ce qu’il a reçu. Il n’existe que pour cette seule condition : rendre témoignage à la beauté. Du bulbe naissent des racines invisibles, nourricières, puis une petite tige, des bourgeons, un début de feuilles apparaissent, une fleur se forme, un parfum jaillit, son essence, sa semence se repend, sans bruit, doucement, naturellement. Un miracle est né. L’infini se laisse apprivoiser : toucher, regarder, sentir. On voit. La fleur par sa beauté et avec ses formes comble. Elle se sait la complice de l’infini. Elle n’est plus seule désormais. Elle fait partie de l’ensemble. Elle a dorénavant sa place parmi nous. Elle émerveille et gratifie la terre. Les humains et les animaux s’en délectent. Mais, comment le bourgeon devient-il une fleur ? Comment l’eau d’érable se change-t-elle en sirop ?

Sans s’en rendre compte, le bourgeon se métamorphose sous nos yeux ébahis. Qui rend tout cela possible sinon : la Vie. Oui, la Vie. C’est elle qui fait surgir la fleur du bourgeon, le fait être. N’est-ce pas semblable pour l’humain qui met des années à peaufiner ses racines pour porter son fruit ? La fin est dans le début. Et lorsque le bourgeon et l’homme terminent leur cycle, leur destin est accompli. Ils laissent derrière eux la beauté comme une odeur de perfection translucide, transmissible. À n’en pas douter, la Vie est le centre divin devenu émerveillement, sans fin en chacun de nous. Félix Leclerc écrit : « C’est fort la mort il y a la Vie dedans.» Et Teilhard de Chardin lui fait écho : « Une fois, une fois seulement, au cours de son existence planétaire, la terre a pu s’envelopper de Vie. Pareillement, une fois, et une fois seulement la Vie s’est trouvée capable de franchir le pas de la réflexion. Une seule saison pour la pensée, comme une seule saison pour la Vie. » Une fois, une fois seulement !

La Vie est un thème essentiel en personnalogie. Elle nous dévoile le terrestre du tout céleste que chacun peut faire naître en son âme. J’y reviendrai.

À bientôt.