BILLET No 5, L’ART DE MÉDITER : POUR ÊTRE PLUS.

L’Art est une aptitude, un talent à faire quelque chose. Méditer, de méditari « c’est pratiquer un art de façon réfléchie, cette pratique qui enrichie tout l’être.

Comment peut-on comparer un bulbe vivant (billet No 4) et un être humain : sinon par l’âme. Le bulbe et l’humain portent la Vie, qui anime et alimente l’un et l’autre. Ces deux entités sont étroitement et formellement liées et redevables à ce principe immense : qu’est la Vie. La Vie de l’âme par laquelle tout s’enroule et s’articule. Le bulbe est mené inconsciemment à sa destinée, par instinct (penchant naturel), dont il ne peut échapper. L’âme, plus ou moins consciente, est éclairée par la conscience réfléchie, l’intelligence entière, l’affectivité et l’intuition active et révélatrice : en somme par la tête et le cœur déchirés entre avoir et être. Deux avenues souvent opposées contraintes de s’harmoniser pour parvenir à un plus.

Comme pour le bulbe, on pourrait découper l’humain en tout petit morceau sans y voir la vie, l’âme, le souffle, l’intelligence, l’intuition, l’amour, la joie et la tristesse. Pourtant, l’être humain est infiniment plus que tout cela. Au cœur de soi, dans le noyau de la vie, en son lieu secret, sacré et personnel habite l’âme (de anima, souffle) la plus extraordinaire des merveilles. D’elle émerge des possibilités impalpable, comme la possibilité d’aimer aimer et d’être aimé, anticipée (prendre en avance) par la création de soi par soi, qu’est la capacité humaine de créer du neuf, de l’inédit : de créer de l’être. (Qui n’a pas été produit encore). D’où cette idée de « l’homme nouveau ». Il importe de retrouver cette potentialité inhérente, en puissance, qui est une force vierge (marquant la différence qui habite chacun) en attente de soi. C’est là qu’on découvre précisément le moyen d’en vivre, d’en jouir, d’en faire profiter les autres, condition essentielle pour qui veut en profiter pour lui-même. D’où la règle donnée pour recevoir. N’est-ce pas, cela crée de l’être : être plus ? En s’élevant, en se grandissant, en s’atteignant (de attengere, toucher à), que l’individu peut cheminer vers son but. Par ce chemin, situé à la limite du terrestre et du céleste, l’humain rejoint (de jungere, atteler ensemble) son humanité et retrouve son immortalité (joindre un plus grand que soi) exprimée, en partie du moins, par le fameux Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux, de Socrate qui date de 2500 ans. Henry Corbin contemporain renforce cette idée par : Celui qui se connait, connait son seigneur. Ainsi peut-on dire : le parfum est à la fleur, ce que l’âme est à l’humain ! À suivre.

Vos commentaires sont les bienvenues

Roger Simard
 

Personnalogue Conférencier

Cliquer ici pour laisser un commentaire 0 commentaire(s)

Laisser une réponse :