Author Archives: Roger Simard
Personnalogue Conférencier
Author Archives: Roger Simard
Personnalogue Conférencier
Mais cette perception de soi n’est qu’une partie de lui-même. Ne lui rappelez pas cette vérité, il dort. Attendez qu’il se réveille. Le pourrait-il alors ? Cette semaine, j’écoutais une ligne ouverte à l’antenne de Radio Canada, sur le mépris subi par les femmes autochtones. Des souffrances inscrites dans un rapport indiscutable. J’eus l’idée de donner mon opinion sur le sujet. D’entrée de jeu, je propose à l’animatrice d’élargir le débat, et se demander pourquoi la personne humaine est bafouée, méprisée, à travers le monde. Pourquoi la plus grande merveille du monde qu’est la personne humaine est-elle la plus humilié, violé, chosifié, et robotisé, dans le monde, et par qui l’est-elle ? Sinon par l’homme lui-même. Je n’ai pas eu le temps d’exprimer mon point de vue qu’on passait à un autre appel.
Pourquoi tant de souffrances humaines ? Parce qu’on ne peut ni ne veut regarder cette réalité face à face. On coupe la ligne. Quand je parle de souffrance, on parle de nous, de toi et moi. On contourne volontairement le débat. On se met la tête dans le sable. On « idolatise » les causes réelles pourtant très visibles. Mais que diable, qui exploite l’humain de la sorte, aujourd’hui, chez nous et dans le monde? L’homme. Oui, l’homme lui-même avec une adresse et une haine sans limites. L’homme est toujours un loup pour l’homme. Bien pire qu’un loup. Car l’humain est censé être un être « conscient ». Il se défoule sur l’autre, sans saisir que c’est sur lui que se répand cette odeur. L’autre, dans bien des cas, c’est soi-même. Cette violence collective dénoncée le rejoint en plein cœur. Impuissant, il ne sait plus qui il en est. Pour se libérer, il écrit des rapports, dépense des sommes fabuleuses, rapports qu’il laisse sur les « tablettes » empoussiérées. Vite, il faut passer à l’autre scandale qui ne tarde pas à venir.
Où se cachent donc toutes les beautés, la bonté, la noblesse et la grandeur de l’homme ? Sinon en lui- même. Ce sont des valeurs susceptibles de donner un sens à sa vie, lui fournir une raison d’être, d’espérer et de créer joie et prospérité. Elles sont les seules puissances qui peuvent encore rééquilibrer les démarches humaines et ainsi limiter les dégâts. Car, l’Amour qu’il porte en puissance se doit d’avoir une cause profonde et invincible : plus grande que lui. Elle lui est encore voilée. C’est dommage. C’est chercher pour trouver…la réflexion juste…qui est une donnée.
Cette réflexion renforce l’idée et la raison d’être de la personnalogie, un art centré sur trois grands « P» : Personne, Personnages et Personnalité.
Le petit cercle au centre du mandala1 nous rappelle que personne n’arrive au monde tabula rasa.2 Bien au contraire, l’enfant3 respire, son cœur bat, ses yeux clignotent. Bref, plusieurs éléments se coordonnent pour maintenir bébé pleins de vie et en santé. Le « vide » au centre du mandala se fait silencieux. Ce trou est comparable à une ouverture qui permet une réflexion et favorise des possibilités nouvelles. Bien compris, ce vide ressemble à un plein de merveilles, à un lieu secret et sacré, un lieu de transformation. Cet espace nous parle. Il est ouverture. D’où surgissent la force et l’énergie vitale. 4 L’être humain actif est pareil à un « vase qui grandit à mesure qu’on le remplit et qui ne sera jamais plein » Blakney. Bien que la matière nous apparaisse différente, la forme reste la même. La forme serait le modèle visible. À mesure que le temps s’écoule, la matière dont nous sommes constituées se transforme sans que nous cessions d’être nous-mêmes. Aussi vaste que la conscience puisse être, est et reste, le petit cercle à l’intérieur du grand cercle prend une place de choix et une importance transpersonnelle.5 Le corps humain est réceptacle, il n’en révèle pas moins une réalité : c’est l’âme. L’âme animant le corps entièrement.
Au fur et à mesure que l’enfant se transforme, il s’ouvre à deux grandes sortes d’activités : l’une entièrement tourne vers l’extérieur axé sur l’efficacité, le rendement et la productivité. L’autre tourné vers l’intérieur, le développement des aptitudes, des talents et des possibilités multiples quasiment illimitées. Cette activité mérite encore plus d’attention, de soin, de formation et de recherches personnelles qu’exige la vie extérieure.
1 Le mandala est dérivé du mot sanscrit très utilisé par Jung désignant un dessin abstrait ayant au centre un « vide » représentant plusieurs symboles sur lesquels on peut méditer.
2 L’Enfant ne pourrait pas être exploité s’il venait au monde comme une tabula rasa, sans expérience, sans connaissance, ni images sensibles.
3 « Car l’enfant auquel fait allusion la parole évangélique n’est pas l’enfant inconscient que beaucoup voudrait rester, mais l’enfant qui est né de la maturité de l’âge d’homme.» Henry Corbin, Autour de Jung, page152. Le Dr Roque Marcos Savioli, parle de trois cœurs : physique, affectif et spirituel. Dans La guérison des trois cœurs, page 9.
4 Ces expériences peuvent nous conduire vers de vastes territoires de la conscience, de la psyché et du Soi, « non encore répertoriées par les psychiatres et les psychologues du monde occidental. » S. Grof, Le jeu cosmique, page 9. Grof aurait vécu des expériences lui permettant de qualifier ce type d’énergie transpersonnelle : « Cette énergie, écrit-il, avait l’éclat d’une myriade de soleils et cependant ne correspondait à aucune force de lumière que je connaisse déjà. Elle semblait être pure conscience et intelligence, énergie créatrice transcendant toute dualité (…) comme une lumière Originelle. Page 42.
5 Voir à ce sujet le Dr C. G. Jung, Psychologie du transfert, page 31
Pour donner suite à mon dernier billet Pourquoi ai-je créé la personnalogie des questions me furent posées. Je rappelle que l’ignorance de soi est souffrance. Le moyen le plus simple et accessible à tous de combler et d’assumer cette souffrance morale, qui conduit doucement, mais sûrement au mal-être, est la connaissance de soi qui conduit à la joie de vivre et permet de s’accepter comme humain. Elle apporte la force d’aimer, de s’aimer, d’être aimé et de s’accroître. On peut affirmer sans se tromper qu’une telle prise de conscience consciente révèle une petite lumière au bout du tunnel.
La connaissance de soi favorise l‘épanouissement intégral de la personnalité, notre premier outil de bien-être intérieur. Elle nous fournit une raison de vivre, donne un sens à notre vie, et ouvre des portes vers la réalisation de soi qui favorise l’actualisation de ses idéaux, voire de ses rêves les plus fous.
L’art de la personnalogie s’adresse à ceux et celles qui n’ont pas reçu la culture humaine dont ils avaient droit et besoin pour se réaliser pleinement dans la vie. Il propose des moyens et s’appuie sur nos forces personnelles, nos aptitudes et nos richesses innées dont chaque humain est doté depuis sa naissance, du moins en puissance, cette responsabilité appartient à chacun. Le but de la personnalogie est d’aider, de soutenir, d’encourager, d’informer et de motiver, sachant que personne ne peut en ces matières agir pour l’autre.
La personnalogie favorise trois moyens naturels propres à chacun : l’écoute, la parole et l’expérimentation. Avant d’accepter le dire d’un autre, il est important de vérifier par soi-même si l’idée proposée a du sens pour soi. En somme, il n’y a pas de connaissance véritable sans expérience. Bouddha nous encourage à vérifier par soi-même. Le moyen le plus simple qui apporte de bons résultats est la maïeutique de Socrate[1], qu’utilisa Freud vers la fin de sa vie. L’essentiel est de reconnaître notre ignorance pour trouver en nous notre vérité, notre vrai Moi. La personnalogie propose trois voies favorisant l’épanouissement de soi : se centrer sur soi, se décentrer sur les autres, se surcentrer sur un plus grand que soi. Nous discutons de ces sujets en petits groupes ou lors de rencontres privées.
Le but de la vie
Le Dr Alexis Carrel écrit
« Le but suprême de la civilisation est le développement de la personnalité qui
ouvre à la réussite de la vie. La réussite de la vie consiste à la fois
dans la puissance, l’épanouissement du corps, de la race et de l’esprit, car
elle est tout cela en même temps… et quiconque s’appuie uniquement sur le spirituel,
l’intellectuel ou le matériel fait faillite… » [2] Devant cette réalité, nous sommes tous des
autodidactes en puissance. Léonard Bergeron nous rappelle : « Tout être
humain normalement constitué reçoit à la naissance le pouvoir de parfaire sa
personne et sa personnalité, d’embellir sa vie, de faire en sorte qu’elle soit
pleine d’intérêt, de satisfaction et de bonheur, s’il a la possibilité
d’évoluer dans un milieu favorable. Il se trouve en même temps devant un
choix : promouvoir ce don où le laisser se perdre. » [3]
Merci de vos
commentaires, ils favorisent et enrichissent mes prochains billets.
[1] La maïeutique socratique agit comme accoucheur d’esprit et d’idées qui sont enfermées dans notre inconscient. Il importe de redonner le pouvoir de la pensée consciente sur les automatismes, non seulement de remplacer une idée par une autre toute faite fût celle d’un savant. Il faut faire appel à ses aptitudes personnelles et se faire confiance, sans renier pour autant l’aide d’une autre personne.
[2] Alexis Carrel, par H. Delaye-Didier-Delorme, page 194
[3] Léonard Bergeron, Goûtez au bonheur, page d’entrée de son livre.
La personnalogie prône l’autothérapie [1] parce que chacun a la capacité et la possibilité de se prendre en main. Ce qui manque souvent, c’est moins le pourquoi que le comment. L’ignorance et particulièrement « l’ignorance de soi » est la plus injuste et inacceptable des pauvretés. Bien que celle-ci ait plusieurs visages : physiques, affectifs, mentaux, psychiques et spirituels.[2] Aucune souffrance morale n’égale celle que cause l’ignorance de soi qui conduit souvent au mépris de soi et de sa dignité humaine. Bien plus, elle le prive de l’amour de soi-même et des satisfactions dont il a besoin, tandis que la connaissance de soi est productrice de joies. Ce sentiment légitime envahit l’être et lui procure une libération, un bien-être intérieur capable d’atténuer la souffrance. Il n’est pas étonnant que le connais-toi toi-même soit un des adages le plus respectés au monde.
L’ignorance de soi est un mal évitable
Nous sommes tous et toutes atteints par un mal commun, d’une même carence, pourtant évitable : l’ignorance de soi. Le Dr Carrel le dit en trois mots dans son livre L’Homme cet inconnu. On vit cette réalité dans le déni, sans trop de repères correctifs, on l’alimente au point de faire de ce sujet un tabou. Cette carence voile l’humain à lui-même, elle le laisse à demi conscient et du coup l’éloigne des possibilités et des richesses multiples dont nous sommes tous porteurs. Il faut relire Platon.[3] Nous savons tous que ce problème existe et cause des dommages humains irréparables. Il nous incombe de régler cette difficulté universelle, mais nous préférons pour toutes sortes de fausses raisons, nous mettre la tête dans le sable.
La vie est souffrance
Bouddha[4] l’éveillé affirmait : « La vie est souffrance, et la cause de la souffrance est l’ignorance particulièrement « l’ignorance de soi.» Il croyait que l’on peut atténuer une certaine souffrance par soi-même et construire notre propre chemin de libération. On doit offrir aux humains, bien portants, cette opportunité compte tenu des ressources et des talents quasiment illimités de chacun. La parabole des talents parle d’elle-même.
La création de soi, par soi-même
La connaissance de soi équivaut à la réalisation de soi. Le bien-être, la joie dans la vie, notre bonheur même en dépend. Je considère la joie comme une récompense, une gratification, une réponse directe aux efforts consentis que nous impose l’épanouissement de la personnalité. Un bien qu’il faut acquérir pour soi d’abord, car on ne donne pas ce que l’on n’a pas. Se connaître est le meilleur remède pour assumer nos limites et nos manques et réveiller les forces et les possibilités qui nous habitent. Le bonheur de vivre advient naturellement de cette bonne entente entre les divers contraires unifiés. Rien n’arrive pour rien. Il faut laisser monter à la conscience le moins et le plus. La clé consiste à harmoniser ces contraires pour revenir au cœur de soi, trouver ce lieu de sérénité qui nous rassemble et nous grandit. Si l’on ressent ce type de sentiments, on est sur la bonne voie. Cette réflexion pousse à l’action, donne une raison d’être, un sens à sa vie, force la réflexion et modifie certains de nos comportements. Ainsi, avec un peu d’aide, chacun peut créer son propre chemin de libération, s’il en a vraiment le désir et prend les moyens de changer ce qui dépend de lui. J’ai créé la personnalogie justement pour aider ceux et celles qui n’ont pas reçu cette culture humaine et l’information dont ils avaient droit et besoin pour se réaliser eux-mêmes le plus pleinement possible. Des moyens existent et j’aimerais les partager avec vous.
Le but de la personnalogie
Le but de la personnalogie est d’acquérir une meilleure connaissance de soi, de favoriser l’épanouissement intégral de la personnalité, de retrouver sa part de bonheur, de joie de vivre, de bien-être et de prospérité personnelle, familiale et socioculturelle. L’épanouissement de la personnalité est au centre de la démarche. Elle est notre premier pays à visiter et à explorer, notre vocation première. L’épanouissement de nous-mêmes doit être le but essentiel de notre vie. L’école ne répond pas à ce besoin essentiel actuellement.
Les fondements de la personnalogie.
La personnalogie s’intéresse à « 3P » : Personne, Personnages et Personnalité.
Une personne (qu’on définit à tort, par persona, masque de théâtre) est un individu indivisible, exceptionnel, complexe, porteur de cadeaux uniques qu’un humain reçoit qu’une seule fois dans sa vie. Si l’individu est conscient de ses possibilités, il ne sait pas comment tirer profit de ce cadeau personnel d’une valeur inestimable chacun porteur des dons infinis quasiment illimités, du moins en puissance, mais sans mode d’emploi. Une tâche essentielle dont chacun doit s’acquitter de son mieux. C’est ce qui fait dire à plusieurs chercheurs qu’un humain n’utiliserait qu’une très faible partie de son potentiel. On sait avec certitude que les ressources inutilisées se perdent. Chacun doit faire fructifier les talents reçus. Ne pas exercer ce pouvoir est une faute, peut-être la plus grande.
Les personnages (nom formé à partir de la Latine « persona » et de per : préfixe qui signifie « à travers ». Chacun exerce une tâche pour gagner sa vie, pour vivre en société tout en protégeant son intimité.
La personnalité est notre bien terrestre le plus précieux. Notre premier outil de bien- être, de réussite, de bonheur et de prospérité. Tout s’enroule et s’articule autour d’elle.
Des
moyens proposés en personnalogie
En personnalogie, on
propose l’autodidaxie, la centration,
l’autothérapie et l’autoharmonisation (unification des contraires). On recommande
la méditation, la visualisation et la suggestion (autosuggestion). En personnalogie
on valorise quatre « C » de base : le
Corps – le Cerveau – le Cœur – la Conscience. Le corps synonyme de sensations, de perception. Le cerveau synonyme
de tête, de raison, d’intellect, etc. Le cœur synonyme de sentiment, du dedans,
d’intériorité, de for intérieur, etc. La conscience synonyme d’âme, d’esprit, de
pensée, de spiritualité, de souffle vital, d’élan vital, etc. Chacun de ces
éléments nous parle directement. Il faut les écouter et les utiliser selon nos valeurs,
nos intérêts et nos besoins particuliers : besoins de base, de croissance,
et supérieurs. Nos biens parlent. Ils nous interrogent et si on les écoute, ils
nous renseignent, nous guident et nous
transforment. Pour faire brefs, en personnalogie nous cherchons à
développer trois manières d’êtres : bien-être, mieux-être et plus être,
que nous partageons dans nos rencontres individuelles et en groupe.
[2]– La plus cruelle des pauvretés c’est l’ignorance et particulièrement l’ignorance de soi qui est une cause de souffrance évitable en bien des cas. Pour le démontrer, il suffit d’exposer certains faits qui parlent d’eux-mêmes. Il y a dans le monde et chez nous des êtres humains sans parent des enfants qui n’iront pas à l’école , qui sauront à peine lire, écrire, compter et socialiser, qui deviendront des soldats à l’âge de 12 ans, qui se prostitueront sans respect pour eux-mêmes et pour la personne qu’il pourrait devenir , qui seront des sous-développés durant leur vie, sans emploi valorisant, sans résidence stable, soumis à des groupes de pression, qui décrochés de la réalité traîneront leur vie sans espoir trop souvent utilisé par des arrivistes sans scrupule dont le profit est le principal intérêt , qui seront exploités sans fierté d’être pour eux-mêmes, sans confiance, criant leurs souffrances sans être entendus, ni compris, ni considérés pour eux-mêmes pas par eux-mêmes, ni aidés dans leur quête de développement personnel. Pour toutes ces raisons, et j’en passe la personnalogie peut et veut aider ces bien portants à se réaliser dans la vie.
[3]-Le fondateur de la première école de philosophie, disciple de Socrate qui n’a pas cessé d’inspirer les philosophes, les théologiens et les mystiques de l’Orient. Il décrit le mythe de la caverne dans laquelle nous sommes prisonniers et attachés de telle sorte que nous ne pouvons voir que des ombres du réel. Il influença Plotin qui fit de la doctrine de Platon une doctrine du salut.
[4] Ce retour vers soi, au-dedans de soi, est incontournable .Il prend racine dans Abraham, Genèse 12,1 et cette coutume se perpétuent depuis.
C’était ma fête hier, on l’a manifestée. J’en suis
reconnaissant. Mais qui en avait décidé ainsi ? Le destin, les circonstances,
la fatalité, les coups du sort ou l’imprévu ? Non, je ne crois pas. Car, Dieu
ne joue pas aux dés. Je crois aux coïncidences, aux pré-arrangements, comme
Gustave Jung. Je crois à la synchronicité qui contribue aussi à
l’accomplissement de notre destiné personnelle. La synchronicité serait quelque
chose en dehors de nous et rejoint à un moment donné quelque chose qui se passe
en nous. La synchronicité trouve en soi-même un lieu qui rend possible, une
connexion qui survient en temps voulu. Dans son livre MA VIE Jung livre ce
commentaire intéressant : « Finalement, les seuls événements de la vie qui
méritent d’être racontés sont ceux où le monde impérissable a fait irruption
dans ce monde transitoire.» Quelle belle perception pourtant toute simple et
combien profonde. Il y aurait donc un monde éphémère extérieur, et un monde
monde intérieur en soi-même durable, stable, éternel. Mais en général l’être
humain « ordinaire » est plus conscient de ses limites, de ses manques que de
ses potentialités infinies. C’est un drame inimaginable. Ça fonctionne un peu
comme dans l’histoire d’un couple. Deux êtres se rencontrent, se racontent, se
complètent. Ils deviennent un et pour un temps plus ou moins long font route
ensemble. Ils se créent un petit jardin de rêves et devant les tempêtes ils
s’enlacent et se promettent de ne plus être jamais seuls.
Être seul en soi est impossible. Il y a en nous « un autre » le soi-même, alias
le grand frère qu’est l’inconscient cet inconnu que l’on traduit souvent par
les mots cœur, âme, esprit, des personnages habitent en nous et que dire du
tout Autre, aux noms divers qu’on s’efforce d’ unifier pour ne pas perdre pied
dans le multiple des choses.
« Je » est un autre écrit Rimbaud. Ce « Je » se présente comme un archétype (
type primitif ou idéal ; original qui sert de modèle). Ce « Je » impératif est
de toutes les occasions et veut mener finalement le jeu. Il utilise
l’imaginaire pour nous subjuguer. Emile Coué pharmacien d’expérience a dit : «
Ce n’est pas la volonté qui est la première faculté de l’homme, mais
l’imagination.» Je consacrerai un billet prochainement à ce sujet passionnant.
Pour l’heure, disons que tous les grands personnages de ce monde nous ont
ouvert une voie vers l’illumination. Commençons par Bouddha, il nous servira de
premier guide dans ce labyrinthe en nous révélant comment il est parvenu à «
l’Éveil » duquel il découvrit quatre grandes vérités 1- La vie est souffrance.
2- La cause de la souffrance est l’ignorance. 3- La cessation de la souffrance
est possible 4- Un chemin de libération, pourquoi pas la joie, voire même le
nirvana? Alors, il propose le penser juste ,l’agir juste, la compréhension
juste etc.
Pourquoi donc tout semble si différent aujourd’hui ? Pourquoi ne croyons-nous pas ou peu aux merveilleux…aux « numineux » dont nous parle abondamment Rudolf Otto dans son livre Le Sacré ? Ce serait comme revivre sa fête tous les jours.J’aimerais que vous commentiez et ajoutiez à ce texte. Merci à l’avance.
Cette quête essentielle fera l’objet de mes prochains billets. Bonne journée et prenez soin de vous, C’est mon cadeau de fête, qui que vous soyez.
À bientôt Roger
Être humain quel défi ! Être humain c’est se retrouver un jour au sommet d’une pyramide, pleine de vie, et de mystères sans l’avoir voulu, dans la peau d’un être plus grand que soi vers un devenir jamais atteint..dans une quête inassouvissable. C’est pourtant au cœur de l’humain que se trouve inscrite cette aventure exceptionnelle encore inconnue du moi-je naissant.
C’est là où la vie obscure de bébé commence son cheminement vers plus de lumière dans des conditions plus ou moins difficiles et inconscientes. D’abord guider par les parents tant bien que mal, il lui faudra finalement se prendre en main et voguer tout seul espérant quitter sa caverne et sortir de l’ombre.Tout seul pas vraiment, il y a en soi un autre Moi, le grand Moi inconscient, cet autre Moi-même plein de fouge et d’énergie qui cherche par tous les moyens à se faire voir, entendre et désiré. Cet autre Moi-même est plein de ressources, mais aveugle, et le petit moi conscient de cela veut lui imposer sa loi. En disant « je suis le patron ». Et du coup, la méprise s’installe au cœur même du Soi entre ces deux belligérants.
Le petit moi et le grand Moi s’affrontent mais aucun d’eux ne sortira vainqueur de cette querelle. Est-il possible dans ces circonstances de trouver une plage de sérénité, un lieu de paix en soi où l’on peut rétablir le dialogue entre ces belligérants, entre le moi-conscient et le moi-inconscient ? L’un en quête de ressources et l’autre qui en est plein ! Tout notre devenir possible équilibré et heureux est là. Retrouver ce lieu est une nécessité : notre vocation. Parmi les moyens les plus anciens et significatifs, le premier qui me vient à l’esprit c’est l’art de la méditation. Méditer c’est s’ouvrir à soi avec reconnaissance, bonté et confiance. C’est accomplir un retour vers soi-même en se respectant et s’aimant dans sa nature d’humain limitée. Réfléchir, c’est pouvoir se diriger dans une direction autre, plus favorable, vers ce que nous aimerions être réellement et visualiser l’objectif digne d’un être humain bien dans sa peau. Ne sommes-nous pas les seuls vivants sur cette terre à pouvoir poser consciemment un geste de libération consciente aussi significatif ? A suivre. Bonne réflexion
Qu’est-ce que la personnalogie ? La personnalogie, c’est un art.
Le but de la personnalogie [1] est l’épanouissement intégral de la personnalité.
Le Dr Alexis Carrel dans son livre L’homme cet inconnu publié en 1935 écrit : « ll faut rendre à l’être humain, standardisé par la vie moderne, sa personnalité.»
Le Dr Victor Pauchet dans son livre Le chemin du bonheur, publié en 1950 croit que « Le développement de nous-même doit être le but essentiel de notre vie. »
Henri Bergson, philosophe de réputation mondiale, dit qu’il faut tirer de soi plus que la vie a consenti de nous donner. L’agrandissement de la personnalité est un effort qui consiste à tirer beaucoup de peu.
La personnalogie s’appuie sur trois constituants inséparables :
1- La connaissance de soi remonte à Abraham, Bouddha, Socrate, les stoïciens et Jésus.
La connaissance de soi est l’une des plus vieilles aspirations humaines. Si l’ignorance de soi[2] est cause de souffrances, tandis que la connaissance de soi est source de joies et un gage de prospérité.
2 – La confiance en soi
3 – La conscience de soi
De nombreuses possibilités habitent chacun de nous et non encore réalisées.
Nous sommes à la fois des créatures et des créateurs. Que créons-nous ? Nous-mêmes. L’objectif ultime de la personnalogie est la création de soi par soi.
Pourquoi j’ai créé la personnalogie ?
L’élargissement de la personnalité est notre premier investissement pour notre réussir global.
La personnalogie
La personnalogie trouve sa source au cœur même de traditions millénaires, mainte fois exprimées par la sagesse et la plupart des confessions religieuses. Yahvé dit à Abraham [4] va vers toi (Genèse, 12,1) Bouddha dit tu es cela l’absolu. Socrate répète à qui veut l’entende connais-toi toi-même et tu connaîtras l’universel et les dieux. Jésus parle du royaume qui est en nous. Henri Corbin écrit connaît-toi et tu connaîtras ton Seigneur. Bergson croit qu’ « Avant le christianisme, l’humanité avait connu les sages de la Grèce, les prophètes d’Israël, les gourous bouddhismes et d’autres encore.» La personnalogie est un art qui s’adresse aux adultes bien-portants, sans distinction, particulièrement à celles et ceux qui n’ont pas reçu l’instruction, l’éducation, ni la culture humaine dont ils avaient droit et besoin pour se réaliser dans la vie, et répondre à l’appétit d’être soi, par le dépassement de soi-même. Ce n’est jamais le talent ni le fond qui manquent pour contourner certaines limites et difficultés. Trois moyens : les valeurs, les efforts personnels et l’aide d’un accompagnateur, d’un « facilitateur d’apprentissage » expérimenté, en occurrence un personnalogue.
Nous le découvrirons ensemble dans nos prochaines chroniques.
Je
vous invite à visiter nos prochains blogs concernant la personnalité et ses
nombreux bienfaits.
[1] – Ce que la personnalogie affirme, le bouddhisme et la psychologie Trans personnelle de Maslow, Grof, Assagioli, et de Jung entre d’autres, l’ont compris depuis longtemps. « En développant une véritable science intérieure, la philosophie prône la transformation des cinq poisons émotionnels en cinq sagesses indispensables à la construction du bonheur. Une pratique régulière permet de changer l’orgueil en humilité, l’avidité en détachement, la jalousie en joie pour ce qui arrive aux autres, la colère en patience et en tolérance, l’ignorance en connaissance de la vraie nature de l’esprit. (…) Éduquer le cerveau à la positivité semble donc être une priorité. Les études sur la plasticité neuronale montrent que c’est possible. » La solution intérieure, Thierry Janssen.
[2] Le soi, centre de l’inconscient collectif, est défini plus bas dans le texte.
[3]- Dans ses recherches, Jung a parlé de la personnalité : numéro 1 et numéro 2. La personnalité numéro 1 étant l’écolier, la partie en contact avec le monde extérieur. La personnalité numéro 2 représente la partie intérieure, l’inconscient, où s’approfondit le sentiment, une perception profonde de beauté intérieure, deux esprits l’un objectif, l’autre subjectif.
[4] La transcendance et l’immanence évoquées n’est-ce pas aussi ce que les Indiens n’entendent par « Tu es cela » au fond de toi ?
Personnalogie et personnalogue droits réservés.
Après une expérience enrichissante comme animateur de cours en développement de la personnalité, pour adulte, j’eus le sentiment que je devais consacrer ma vie à cette noble tâche. Deux mots personnalogie et personnalogue me vinrent à l’esprit. Depuis, mes efforts et mes recherches furent axés sur la connaissance de soi, la confiance en soi et la conscience de soi appuyé par : l’épanouissement intégral de la personnalité. Tout s’éclaire, à vrai dire, à partir de ce noyau central.
Peu importe l’objectif poursuivi. Sept éléments sont à considérer : 1- Le but à atteindre. 2- Les résultats ciblés et attendus. 3- Les valeurs partagées. 4- Les efforts personnels. 5- L’autocritique. 6-Le besoin d’aide. 7- Pour réussir, il faut y mettre son cœur.
1– Le but de la personnalogie est l’épanouissement intégral de la personnalité. Pour atteindre cet idéal, la personnalogie propose trois moyens de base : l’autodidaxie, la centreation et l’harmonisation centrée autour du corps, de la conscience, du cœur et du cerveau. La personnalogie est dédiée aux adultes bien portants qui n’ont pas reçu l’instruction, l’éducation, l’information et surtout la culture humaine dont ils avaient besoin pour réussir leur vie dans la vie.
2– Les résultats attendus : on sait que l’ignorance est cause de souffrance, que la connaissance est source de joie de vivre, de bien-être, de bonheur et de prospérité.
3- Les valeurs représentent l’importance que l’on accorde à quelqu’un ou à quelque chose qui a du prix à nos yeux.
4- L’effort personnel est un apport indiscutable. Comme le dit l’adage :cent fois, sur le métier remettez votre ouvrage.
5- L’autocritique permet de plus, d’anticiper des imprévus et des inattendus, afin de s’ajuster.
6- Le besoin d’aide est incontournable. Il faut trouver les bonnes personnes à qui se confier, poser des questions pertinentes, tester et conclure.
7 – Pour réussir, il faut rêver et croire. Le désir est une force, qui associé à la volonté, permet de traverser des épreuves, de déterminer librement les modifications nécessaires.
Quatre moyens importants dans l’atteinte de nos objectifs.
1- L’écoute active, positive et inconditionnelle. Écouter l’autre et soi-même assez longtemps, et découvrir pourquoi l’on se confie. On sait que la réponse précède la question qui souvent est en nous.
2- La parole partagée est un moyen précieux d’autolibération et d’autoguérison intérieure. Les mots sont des enveloppes porteuses de savoirs et d’émotions. Ils peuvent nous aider autant que nous nuire. Ils sont très puissants. On doit les utiliser avec respect.
2,1- La guérison intérieure exige plus que de la compréhension. Il faut travailler avec confiance pour guérir son âme blessée afin d’obtenir des résultats à la mesure de nos attentes. Agir pour soi d’abord : pratiquer l’autothérapie conduisant à la création de soi par soi.
2,2- L’écoute et la parole ne suffisent pas. Une parole peut être gratifiante en raison de la pensée et de l’émotion positive qu’elle dégage. L’enjeu est personnel. La solution est intérieure. En somme, rien ne pourrait se manifester en nous si cela ne s’y était trouvé. Il faut se prendre en charge plutôt qu’être pris en charge.
3- Le livre s’avère un outil indispensable à la réalisation de soi.
4- Un (e) guide compréhensif « facilitateur d’apprentissage» est incontournable à la prise de conscience de soi, pour qui aspire à l’épanouissement de la personnalité.
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Réplique au texte « LE BONHEUR COMME MOTIVATION » de Gaston Marcotte professeur à l’Université Laval
Je me souviens, avec bonheur, des séances de formation en développement humain initiée, par monsieur Gaston Marcotte, à l’Université Laval et des bienfaits que j’en ai retirés. Celui-ci écrivait dans les pages du journal de Québec du 17-02-2018 que la recherche du bonheur devait être la principale motivation de l’enseignement.
Un jour, il m’a demandé « Roger, le bonheur est-ce que ça s’enseigne »? Je vous lui ai répondu sans doute, tout dépend ce qu’on entend par bonheur. Si le bonheur est considéré comme un sentiment nécessaire, une satisfaction passagère, légitime et stimulante, je dis oui. Il existe sur le bonheur des milliers de livres, dans toutes les langues à travers le monde depuis la genèse. On écrit sur lui, on écrira, mais on lui colle plus d’intentions qu’il peut en porter. On le cherche toujours. Personne ne le détient. Il se fait leurre, faux-fuyant. Dès qu’on s’en approche, il s’éloigne. Au fond, on se projette en lui, on y met ses espoirs cachés. Le mot bonheur vient de bon et ëur ; signifiant « accroissement accordé par les dieux à une entreprise ». Le bonheur est de bon augure, comme on dit « le bonheur est dans le pré » dans le calme qu’on y trouve et cette sensation nous fait du bien, nous rend heureux. C’est très bien comme ça.
Une valeur absolue
Sauf erreur, le bonheur n’est pas ; une certitude qui se construit au gré de notre état d’esprit et des circonstances : ni une plénitude (développement complet) ; ni un absolu. Lui prêter de telles intentions, croire qu’il peut jouer ce rôle, conduirait à la déprime, à l’angoisse aux désillusions. Les drogués en font l’expérience tous les jours. Qui ne connaît pas la fragilité de l’équilibre humain en ce monde incertain?
Je lis dans votre article : « Les êtres humains sont biologiquement une fin en soi, donc à eux- mêmes leur valeur absolue.» Biologiquement, de bio, vie. Qu’est-ce que la vie ? D’où- vient-elle. D’où tient-elle sa vitalité, sa durée ? La vie, pour moi, est l’assise absolue sur laquelle l’être humain navigue, sur une mer agitée, dans une petite embarcation, somme toute fragile. Selon vous monsieur Marcotte , les êtres humains pourraient se donner « à eux-mêmes leur valeur absolue?» Ne serait-ce pas la pensée consciente et réfléchie qui rend à l’homme sa dignité ? Se répéter à satiété « Je suis celui qui a lui-même se donne une valeur absolue, ne change rien à la réalité.»
Une illusion
La vie est souffrance nous rappelle Bouddha et ses causes sont les désirs humains insatiables et l’ignorance. L’individu n’est-il pas appelé à devenir en acte ce qu’il est en puissance? Justement qu’est-ce qu’un individu en puissance? Quelle est sa destinée? Pindare (518, avant notre ère) résume en une phase « Deviens ce que tu es » Le Dr A. Carrel, nous le rappelle dramatiquement en son livre l’Homme cet inconnu. Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux.» s’exclame Socrate. Voilà quelques pensées sur lesquelles il serait bon de réfléchir.
L’humain serait sa propre fin dites-vous ? Indépendamment de toutes conditions ou de tous rapports avec l’environnement, les autres et l’Autre ? Non, l’humain n’est pas achevé du fait qu’il est une personne. À ne croire qu’à soi-même m’apparaît trop limité. Cette forme de complétude humaine reste incomplète. Dans cette perspective, le bonheur, comme idéal, reste une illusion.
En tout respect,