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DIALOGUE 6 : LE SECRET DU BONHEUR

Dans le dialogue 4 (voir personnalogie.com), je notais : « Pierre et sa copine Pierrette semblent heureux. » Sembler, c’est « paraître, avoir l’air, donner l’impression de. Cette forme de bonheur serait logée au centre du moi conscient. Ce type de bonheur serait un leurre, assimilé aux petits plaisirs provisoires. Ce type de bonheur est plus fictif que réel. Il est construit ou inventé par le moi conscient qui ne représente que 10 % environ de la personne entière. Le Soi (l’âme, le cœur, l’esprit), l’inconscient personnel et collectif (C.G. Jung), l’inconscient transpersonnel, le supraconscient, (R. Assagioli) forment 90% environ de la personne, qui garde farouchement ses secrets. On n’a pas fini de découvrir la grandeur, les potentialités, les aptitudes, les dons et les richesses intériorisées. Le Soi dépasse l’imaginaire (appelé aussi la folle du logis), il rejoint l’imagination active et créatrice (H. Corbin), jusqu’à l’intuition : l’individu apprend ainsi à découvrir plus que soi en soi. Le soi personnel, selon Rogers, représente la façon dont un individu se perçoit ; le soi intime, intérieur et profond ; le soi social, ou l’image sociale de soi, incarnée par des personnages : chaque soi présente une facette de la personnalité. La personne serait comme une banquise qui ne montre qu’une faible partie de son volume total, le reste de la banquise est cachée. (Voir l’idée de banquise)

« D’où ma question, Pierre ES-TU HEUREUX ? » C’est quoi le bonheur? Le mot bonheur vient de « bon » contraire à mauvais et de « heur » du latin « présage, de bon augure, chance. Le bonheur est un sentiment. Un état affectif, plus ou moins durable, causé par une réaction à une représentation que l’on se fait de quelque chose. Représentation : action de rendre présent, de replacer devant les yeux, les vraies choses. Le bonheur n’est pas une réflexion de la pensée. Il est un ressenti. Un art de percevoir. De s’accommoder. De moduler ses désirs : d’accepter d’être humain simplement limité et changeant. Le bonheur ne vient pas de la pensée. Il est d’abord un besoin, un désir. Il se construit patiemment, par des actes concrets. Pas plus que l’on ne devient millionnaire en y pensant. Il faut s’engager, agir. Le bonheur on le ressent dans son être. Il s’identifie à soi. Il ne ressemble à aucun autre sentiment. Il est unique particulier avec un goût de revenez-y ! On le sait quand on est heureux. Cette sensation d’être en profondeur nous transporte d’enthousiasme, de joie tranquille, qui est tout autre qu’un simple plaisir. Le bonheur des profondeurs est une notion qui nous attire, nous soulève, nous dépasse, nous ravit, nous propulse vers un ailleurs inconnu. Il nous quitte comme il est venu sans crier gare. Il est lié à une autre forme d’être, fluide, mystérieuse, difficile à comprendre, qui n’a rien à voir avec le moi et le non-moi. Il est si prêt et si loin à la fois. On ne peut que l’imaginer : en rêver. Il passe sur l’âme comme l’oiseau suit le vent. Donc, le but du bonheur serait de nous conduire dans un ailleurs, au fond de nous-mêmes, pour nous conduire vers notre véritable finitude. Il est réminiscence. Chez Platon, souvenir d’une idée issue de la vie antérieure de l’âme dans le monde suprasensible. D’où proviennent la connaissance, l’énergie vitale et la force de percevoir et de comprendre ce que nous sommes en train de devenir (devenir : signifie arriver, se rendre, passer d’un état à un autre). Devenir implique donc une élévation, un changement : une seconde naissance : une renaissance : l’élan. La passion (signifie souffrance) et nous révèle notre double nature en quête fusionnelle. L’inaccessible ascension qui en découle est souffrances. Bouddha rappelle que la vie est souffrance. Que la cause de la souffrance est l’ignorance. La souffrance a-t-elle ici son utilité ? Je laisse K. Gibran répondre : « Plus profond le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir la joie. » C’est-à-dire qu’il faut d’abord descendre dans le puits le plus profondément possible, et remonter gorger d’un fluide magnifique : le bonheur.

En personnalogie, le bonheur présente un visage à trois dimensions :

  1. Bonheur de surface, les petits plaisirs d’occasions (le plaisir fut inventé par la nature pour la conservation de la vie, H. Bergson). Comme Le petit bonheur de Félix Leclerc, qui ne rassasie pas, mais nous invitent à la recherche au soin à donner.
  2. Bonheur de raison, qui présuppose l’acception de ses limites humaines inhérentes à notre nature même, associée au bon sens, à la capacité de savoir se contenter : sans abandonner sa quête pour autant. Bonheur associé à la joie. Où il y a de la joie, partout existe la création, du dépassement de soi : vers la plénitude.
  3. Bonheur des profondeurs : qui est l’Absolu de Bouddha. Bonheur des moines, des adorateurs perpétuels, des mystiques (relatif aux mystères philosophiques et religieux) du sacré, caché ou perdu, induit en principe dans l’âme. Bonheur des bienheureux que suggère Jésus : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Plusieurs y consacrent leur vie sans jamais l‘atteindre. D’autres l’accueillent gracieusement comme un don, comme une faveur offerte et acceptée. Bonheur qui mène à la nuit de l’esprit et des sens. (Saint- Jean de la croix). Bonheur d’Irénée : Dieu sait fait homme pour que l’homme se fasse Dieu. Bonheur divin, éternel : une vision qui explique un plus grand que soi ! Trois aspects contenus dans l’amour Éros et agapè :
  • Amour de soi-même,
  • Amour de l’autre,
  • Amour d’un Tout Autre.

Cette méditation : Pour parvenir au bonheur il faut être content ! (du latin contentus, qui contient) donc, content de vivre et d’exister, content de sa nature humaine à la fois étroite dans son corps et large dans son âme, content de soi, de son travail, de ses relations, et aussi le désir de s’affirmer. Être content est une condition préalable : une forme de plénitude.

Vos commentaires sont appréciés. Suite dans l’article suivant : No 7.

Roger, personnalogue.

DIALOGUE 5 : PIERRE S’INTERROGE SUR LE SENS À DONNER À SA VIE 

Pierre est dans la quarantaine. Il est dans une période où presque une moitié de son temps de vie a été utilisée. Il lui faut quitter ses illusions de jeunesse, prendre en compte ses limites et ses faiblesses, assumer ses divergences, ses erreurs et ses échecs, ses rêves déçus, sa souffrance humaine : l’humain souffre d’un manque de plénitude, qui engendre l’angoisse existentielle. La quarantaine : l’âge ou l’énergie et les capacités physiques et mentales déclinent. Pierre doit surveiller sa santé psychosomatique pour profiter de la vie1 : un don à valeur d’infinité. Avoir une bonne philosophie de vie s’impose pour Pierre. Il lui voudra apprécier son travail et les petites joies comme des cadeaux précieux. Dans cette tranche d’âge, c’est le temps de prendre soin de soi plus que jamais, de se ressourcer, de se prendre en main et de reconnaître sa beauté et sa grandeur humaine. Mais, tout est un peu mélangé dans la tête et le cœur de Pierre : on sent son besoin d’être rassuré et compris. À brûle-pourpoint, je lui demande : « Que cherches-tu Pierre au juste? » Il me répond :

  • Découvrir un sens à ma vie,
  • Un but dynamisant,
  • Me réaliser comme personne,
  • Bref, être heureux.

Comme toujours, je vérifie, et demande à Pierre : « As-tu vu ton médecin» ? Oui, tout va bien de ce côté. » Désires-tu rencontrer un psychologue ou un psychothérapeute ? » Pourquoi ? Je ne suis pas malade mentalement. Je suis bien portant. Je veux simplement me retrouver, me réaliser et ressentir une joie de vivre, avec bonheur. Est-ce trop demander ? « Non, ces besoins sont légitimes et ressentis par tous. Mais ils nous réservent bien des mystères ! »

  • Le Bonheur universel et la vie bonne, sontreliés directement à la personne en quête de sa personnalité. Ils ontun début et une fin en soi. Dans certains pays, ils portent des noms différents : nirvana (extinction du cycle des réincarnations, du feu des passions), extase, bien-être, béatitude, ravissement, transe, enthousiasme, etc. Un idéal recherché, malaisé à cerner, aux frontières incertaines, aux promesses souvent illusoires

Les philosophes de l’antiquité le savaient déjà. Ils s’entendaient sur l’idée que chaque homme devrait être maître de sa vie, donc de son bonheur éventuel. Pour Épicure, « rien ne manque à celui qui est heureux. En effet, le bonheur se définit comme absence de douleur physique et psychique, plénitude du corps, et de l’âme, et incomparable à toute idée de manque.»  Selon lui une personne qui a un besoin, un désir ne peut être heureuse, puisqu’une vie heureuse, accomplie, réussie serait une fin en soi. Les « moines » y consacrent leur vie entière, mais avec quel résultat ? Aristote affirme que le bonheur est le bien suprême : ultime que l’on cherche pour soi-même et non en vue d’un autre bien que l’on doit trouver par soi-même, en utilisant la raison et en établissant un bon rapport avec les autres. L’activité et la pensée, selon moi, ne suffisent pas à apprivoiser le bonheur. Parce que le bonheur est subjectif. Kant définit le bonheur comme une satisfaction des besoins et des inclinations (c’est-à-dire des désirs). L’idée du bonheur et de sa réalisation ne se rencontre donc jamais, le concept du bonheur ne peut être autrement qu’indéterminé, c’est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination. » Voilà qui m’apparaît plus réaliste.

De par le monde, bonheur porte divers noms : nirvana, euphorie, extase, béatitude, plénitude, etc. Alors, comme personnalogue, je me fais la réflexion suivante : puisque le bonheur est une fin en soi, inatteignable ici-bas. Le bonheur est une récompense, une prime, une gratification d’occasion pour nos efforts répétés ! La recherche de bonheur ne serait-elle pas plutôt un leurre ? Puisse ce noble mobile, aux attraits puissants, nous pousserait à passer à l’action. Pour réaliser la promesse : celui qui cherche trouve. Ma question consiste à trouver les aptitudes capables de nous projeter vers ces petits bonheurs tant désirés, contrairement à la philosophie d’Aristide, qui commence par la fin. Pour nous, en personnalogie, le bien suprême, l’ultime bien dont tout dépend sur cette terre : c’est la vie. 

  • Sans la vie : plus rien.
  • Sans l’épanouissement intégral de sa personnalité c’est compliqué.
  • Sans la réalisation, l’actualisation, l’affirmation de soi : cela me semble irréaliste.

En personnalogie, ce but en trois dimensions devient l’art de tirer de soi plus qu’il y en avait, par des efforts conscients et continus. Ce processus produit une satisfaction qui laisse ressentir une forme de plénitude momentanée que l’on nomme : plaisir, bonheur, exaltation, joie. Ces sensations (sentiments, pensées, intuitions) sont comme une manne qu’il nous faut cueillir à temps, car elle est de courte durée. Chez l’humain, tout est toujours à refaire. Il y aurait donc complicité entre le début ponctué des trois éléments essentiels précisés plus haut, et la fin en soi qu’est le bonheur ultime recherché dont parle Aristote. Ils se soutiennent l‘un et l‘autre, l’un étant complice de l’autre. Comme les pépins de la pomme conduisent au pommier. Comme le bulbe et la fleur produisent le parfum. Comme le bonheur infini enfoui dans le bonheur fini : d’où l’espoir, l’optimiste et la confiance.

En guise de méditation, ce poème ou plutôt un koan japonais : « Le clair de lune pénètre profondément dans la mare, mais nulle trace ne reste dans l’eau. » Tout comme la vie et le bonheur en soi !

Que vous soyez en accord ou non, j’apprécierais vos commentaires sur le fond de ce texte. Merci

Roger, personnalogue.

1 La vie un sujet exceptionnel dont il me faudra aborder un de ces jours.

QUATRIÈME RENCONTRE AVEC PIERRE

Pierre a « soif » de savoir. Il est dans la jeune quarantaine, divorcé. Sa nouvelle « copine » a deux enfants. Ils travaillent et semblent « heureux ensemble ». Nous nous étions proposé d’aborder trois thèmes évolutifs, qui n’en font qu’un en fait. Ils sont les « 3-P » que prône la personnalogie : personnalité – personnages et personnalité. Des sujets tabous, que l’on ose aborder. Mais, Pierre aime et veut savoir ! Du grec, gignosko : apprendre à connaître », « se rendre compte ». Mais savoir, du moins pour moi, signifie aussi voir. C’est-à-dire voir, c’est «regarder », c’est « observer », « avoir des yeux tout le tour de la tête ». Redécouvrir les yeux du cœur, de l’âme. On ne voit bien au-dedans de soi qu’avec le cœur l’âme et l’esprit. Voir aussi avec les yeux du corps, pour bien voir le monde et ce qui se passe autour de nous. « Prenez soin de votre corps, écrit Jim Rohn, vous n’avez nulle part allé sans lui » en somme faire « attention », prendre conscience de soi de tout son être et notamment en utilisant toutes les dimensions de sa personne.

Que veut dire le mot per-sonne ? Le préfixe per signifie : « Qui possède une valeur perfectible » – voir, parachever, parfaire ». Dans le sens au travers, de part en part, chose contraire à l’opinion.» Le Petit Robert définit la personne, du latin : persona, « masque de théâtre » le masque qu’incarnait chaque personnage. Cette définition est inacceptable, parce que trop limitative. Car une personne est un individu (du latin, individuus : indivisible. Du grec opopeo, qui est « voir » opsis : « action de voir » l’ensemble d’un l’être : voir au fond de lui au travers de son être : d’abord une personne : une œuvre unique, exceptionnelle, d’une infinité sans bornes. Pour châtelaine la notion originelle de per serait : pénétrer dans, puis « aller de l’avant ». Voilà qui est mieux.

On va un peu pénétrer dans ce sanctuaire qui porte au premier titre la notion d’humanité et d’infinité. Vous voyez que nous sommes loin, très loin, du simple « personnage » autant que l’ombre est de la lumière.

Je dis à Pierre rapportons-nous à l’âge de 6 mois (pratiquons une pause…) Nous étions complètement dépendants, en tout et de tout. Contrairement à un animal qui dès les premières minutes est apte à se sauver de ses prédateurs. Qu’étions-nous à ce moment : sinon une personne réelle en chair et en os. Nous possédions tout pour devenir, une personnalité. Qu’est-ce qui n’a pas marché? Tout était inscrit en soi, tout absolument tout, du moins en puissance, gratuitement donné, pour devenir ce que nous devions être. Il n’y avait rien à rajouter ni à enlever. Nous étions beaux tout le monde le disait ! C’était parfait. Nos mères nous appelaient ses petits anges. Tellement ses petits anges leur apparaissaient célestes, avant d’être terrestres. Quand avons-nous perdu notre « Soi », notre « Âme » réelle….Depuis quand ne sommes-nous plus des « petits anges et devenus des petits monstres ? Qu’est-ce qui a tant changé ? Qu’avons-nous perdu, échappé, abandonné ? Où est devenu notre « enfant intérieur » ?

Je m’arrête ici faute d’espace… À notre prochaine rencontre, nous reprendrons le dialogue, si le cœur t’en dit. Chaque fois, ta présence m’enrichit. Tu me pousses, au-delà de moi-même, et sans trop le voir, tu m’introduis à l’essentiel, vers une plénitude bienveillante, que je ressens comme une nourriture pour mon âme.

Merci d’être là, et pour vos commentaires.

Écouter son cœur !

Il entre dans mon bureau, s’assoit, l’air préoccupé, il me dit : « Je veux me marier, avoir des enfants, mais j’aime deux filles, je ne sais plus laquelle choisir ? C’est un drame pour moi. » Je comprends qu’en pensent les filles de cette situation. « Elles n’en savent rien, c’est là mon dilemme.» Qu’est-ce qui te fait dire qu’elles ne savent rien? « Je ne leur ai rien dit. » Ne crois-tu pas que leur sixième sens, l’intuition, leur permet de saisir ce malaise chez toi ? « Je n’avais pas pensé à cela. » Au fond, corrige-moi si je me trompe, tu voudrais te libérer de cette situation de façon rationnelle, sans trop de mal. « Oui, du moins de façon non émotive. » Pourtant ce sont des émotions, des sentiments qui font que tu es ici ? « Ha! C’est intéressant. On peut classer une affaire de cœur en écartant le premier intéressé : ton cœur, et par ricochet celui des filles. « Si je vous ai bien compris, dans ce cas-là, je dois écouter mon cœur. » Absolument, que peux-tu faire d’autre ?

« Je devrais écouter mon cœur?» Oui, absolument. « C’est-à-dire écouter quelqu’un parler à l’intérieur de moi ? » Oui, parfaitement. « Quelqu’un qui me transmettrait une forme de savoir-faire. » Un savoir- être, absolument. « Êtes-vous sérieux? » Oui, je suis très sérieux. Voici ce que je crois : le cœur pense, parle d’une certaine façon, écoute et intervient dans la plupart de nos activités amoureuses ou affectives. « Quelle forme de langage utilise-t-il ? D’abord, pour l’entente, il faut faire la paix en soi-même « se calmer ». Oui, se calmer intérieurement puis sentir en son corps une perception nouvelle, un sentiment inusité, sans mot dit. Le langage du cœur est le silence. C’est à travers le silence qu’il remonte jusqu’à la conscience. Le cœur, c’est en silence qu’il se révèle et que l’on peut le sentir vibrer. Si on est attentif. Si l’on sait écarter le bruit de la pensée, et se recueillir, on capte son « message codé ». Par l’écoute, le cœur comprend qu’il peut s’exprimer, et il le fera. Avec le temps, le cœur arrange les choses. Le temps pour le cœur c’est l’instant présent. Il est capable de spontanéité, comme dans un coup de foudre. Selon notre sincérité, le cœur se prépare déjà au prochain cœur à cœur que tu auras avec les filles. Et la solution s’imposera d’elle-même avec clarté indiscutable. Ce processus désamorce bien des difficultés. À ce niveau il est interdit de tricher, car c’est soi-même que l’on triche. « Merci. Merci beaucoup, cela a du sens, je vais écouter mon cœur.» Une semaine plus tard, il me dit : c’est réglé et sans couteau tiré.

La Vie

Ce matin, je sentais un désir profond de rendre hommage à la Vie, dans ce qu’elle a d’unique et de multiple. Où était la vie au tout début du monde, et où nous mènera-t-elle. ? Ces deux termes sont à l’antipode et pourtant ils se confondent pour n’en former qu’un. Seule la Vie semble apte à proposer ce type de merveilles.

J’aime la Vie, pour ce qu’elle me fait vivre, soit en me gratifiant soit en me frustrant, comme si elle voulait m’orienter vers un plus grand bien. Non, j’aime la Vie d’abord pour elle-même, pour ce qu’elle est en son fond insaisissable, et pour ce qu’elle porte en elle de majesté, de tranquille visible, palpable, saisissable.

La Vie est partout, en tout et en soi d’abord, car je peux la rendre consciente, la voir exister en moi et à travers moi. Lui témoigner ma gratitude. Car même dans la mort, il y a de la Vie dedans. Elle participe à tout, étale sa grandeur et sa modestie, sans se laisser voir. Elle est présente dans son absence, on ne peut l’empoigner, la mettre en pot ni en cage. Elle nargue les puissants et protège les humbles : voile sa liberté, et cache ses ailes, pour mieux voyager incognito.

La Vie réveille ce qui dort, soulève la sève de l’érable au printemps. Elle stimule l’amour dans le cœur de l’humain. Elle se tient aussi bien dans un grain de blé que dans le soleil et ses rayons. Elle stimule et réchauffe la fleur dans le bulbe, elle devient parfum. Elle est l’épicentre de l’âme cachée au fond de l’humain. La Vie, plus on croit la connaître, plus elle nous échappe. Bref, elle est présente en tout, elle surgit de tout ce qui est vivant : elle est simplement. Quelle grandeur, quelle candeur !

Elle se plait à faire surgir des choses et des êtres la beauté : l’immortalité. Elle s’ouvre, se laisse féconder par l’être humain, pour mieux engendrer et se multiplier. Elle improvise, se fait à la fois obstacle et solution, élève et grandit tout. Elle crée : telle est sa mission, sa passion. Elle habite ici, mais vient d’ailleurs, cet ailleurs qu’elle porte en permanence, qu’elle nous invite inlassablement à partager. Il suffit d’y croire.

La vie, personne ne l’a vu, pourtant elle se montre vierge fécondable et humaine, tous les jours. Elle se présente sous l’aspect d’une manne. Elle nous sollicite. Elle espère être cueillie. Elle est immense dans sa délicatesse et souple dans son intégration. Elle se confond en puissance et en simplicité, se met à la portée de tout un chacun.

Elle est le Dieu que je vénère. Car si Dieu existe il ne peut pas, ne pas être la Vie pour que nous vivions et que nous vivions en abondance. Jésus dit je suis la vie, c’est-à-dire ce qui ne meure pas.

Créer c’est ajouter : être plus

Créer, se créer, c’est ajouter de l’être à son être. C’est se dépasser. Telle est  la vocation première de chacun : être plus. Un  individu  qui se dit ou se croit  « normal, bien portant » sait et sent quand il est dépassé par la « vie ». À moins qu’il relève le défi de se surpasser, d’aller  plus loin, plus haut, vers la cime, dans l’espoir de se découvrir, de s’inventer. De là il sera poussé et attiré vers la plénitude, vers ce besoin de « totalité » qui est en attente de lui. C’est l’éveil. La satisfaction d’être quelqu’un : d’être humain.

Notre dessin représente le cosmos enveloppé, emmuré dans un grand cercle. Le petit cercle semble perdu en son centre. Il incarne l’infiniment petit devant l’infiniment grand.  Comme le gland et le chêne, le bulbe et la fleur, la goutte d’eau et l’océan. Contrairement au grain de sénevé qui s’ouvre et rejoint sa grandeur : sa destinée. Cette image symbolise l’esprit et le corps. En nous rappelant que le début et la fin sont toujours un.

Créer, donc, c’est faire naître ce qui n’est pas encore. C’est parfaire quelque chose en soi  et agrandir le monde. C’est enrichir, faire croître, élever, c’est maturer et murir. C’est avoir trouvé la porte oubliée et en même temps découvrir pourquoi on a reçu la vie gratuitement. C‘est  pouvoir se perdre dans la continuité,  la  durée, et persévérer jusqu’à l’arrivée : l’atteinte du but, l’ultime voyage. Mais pour y parvenir, il faut au départ un désir conscient, ardent. Il faut aussi une lassitude, une séparation acceptée: il faut un espoir et un amour cachés qui fleurissent et triomphent.  

Au centre du grand cercle, le petit cercle représente l’individu et son vide, ses manques, entourés de trois  cercles concentriques. 1. Les autres, l’environnement. 2. Le cosmos. 3. L’infinité. En somme, le petit cercle se perd dans le grand. Et le grand cercle se voit  conditionné par le petit, de telle sorte que l’un n’est rien sans l’autre : harmonisé donc.

Prenez six bulbes, plantez-en trois et placez les trois autres sur une tablette. Les premières vont produire des fleurs, se reproduire et se multiplier naturellement sans cesse.  Les trois  autres vont sécher. La morale de cette histoire est simple : tout être  vivant qui ne se développe pas périt. L’humain n’échappe pas à cette règle implacable, éternelle.

C’est la finitude humaine qui mène à la plénitude. C’est la plénitude qui tire la finitude humaine vers elle, en esprit du moins. Et l’esprit nous rend libres. Par lui nous savons qui nous sommes.

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Créer : c’est faire exister !

Créer c’est en quelque sorte donner la vie à quelque chose d’emmuré en soi. C’est faire être. Ce soir, j’ai un désir irrésistible de rendre témoignage, hommage à la vie, et lui dire ma gratitude, du seul fait qu’elle existe quelque part en moi. Je ne la vois pas, mais je sais qu’elle me porte, me supporte et me transporte. La finitude, la fragilité, les limites humaines font partie d’elle, elles sont vies aussi. La vie guide vers la plénitude. C’est ce qu’elle est en réalité. C’est par la vie et uniquement par elle, à cause d’elle, que l’homme peut se dépasser et créer.

Créer délivre de la souffrance, du doute, et montre une réalité belle. Créer, en avoir seulement le désir, c’est pouvoir. Pouvoir c’est encore apprécier la vie dans ses multiples dons et cheminements. Seul l’homme crée. Créer c’est plus que voir : c’est transformer. C’est partir de soi et découvrir l’inspiration  et l’intériorité. Créer implique toujours le dépassement de soi, c’est toujours un plus.

Créer émane d’un besoin, d’un manque à combler. C’est un cri du cœur, un espoir pour l’âme, un baume pour le corps. C’est précisément pour nous retrouver et devenir soi que nous sommes appelés à créer. Se créer soi-même par soi-même d’abord comme entité unique, personnalisée. Une des grandeurs de l’homme se trouve aussi dans la passion de vivre et de penser et d’agir par soi-même. C’est être autrement. C’est découvrir le neuf qui nous habite. On crée pour sortir de sa solitude, pour se mettre au monde et crier sa joie, sa solidarité à l’autre qui vit aussi bien en soi que hors de soi.

L’acte de création transforme le négatif en positif, l’échec en réussite, l’ombre en lumière. Il donne un but, un sens à sa vie nouvelle, qui, sorti de soi, forme sous nos pas, un demain embellit, par l’effort consenti, au goût de sensation et de sentiments indéfinissables, palpables que l’on ne peut enfermer, sans les faire mourir.

Créer est un art qui ne copie pas le visible ; mais rend visible, transparent et cause un choc en retour. Créer, au fond, c’est se donner quelque chose d’unique à soi-même que l’on ne pourrait pas se procurer autrement. Créer c’est la passion de Dieu.

À bientôt.

Qu’est-ce que le bonheur ?Pourquoi le bonheur existe-t-il ?Comment s’approprier le bonheur et en jouir en toute sérénité ?

Voici mon opinion sur les trois sujets suivants :

Qu’est-ce que le bonheur ?

Le bonheur est vivant, évolutif et insaisissable dans son devenir, comme dans sa double nature humaine et divine, instantanée et durable, limitée dans le temps et illimitée dans son essence. C’est un sentiment capable de percevoir les pensées, représentations et actions qui favorisent ou minimisent sa présence dans l’âme autant que dans le corps. Il laisse des traces sur le visage, sur le comportement des personnes et de leur environnement. Le bonheur est donc en constante modification, il ne se présente jamais deux fois de la même façon, pour les mêmes raisons. Ce qui fait de lui une entité fascinante, intrigante et dynamisante, proche des dieux.

Pourquoi le bonheur existe-t-il ?

Le bonheur existe : pour impressionner l’humain, pour le séduire, le ravir, pour le faire réfléchir sur ses conditions de vie, dans ses relations avec lui-même, les autres, et le tout autre. Il tend à démontrer le bien qu’il laisse au fond de soi, aussi bien que la peine que son absence cause à l’âme. Ce vide est insupportable. C’est pourquoi l’être humain tente de le combler par toutes sortes de gadgets sans jamais y parvenir, d’où notre déception humaine qui relate les causes réelles ou imaginaires de mal-être multiples et souvent évitables, par soi-même, si nous en étions informés, sans toujours avoir recours aux spécialistes. Savoir par exemple qu’un vide intérieur conscient cherche son plein qu’on ne satisferait jamais si l’on reste seul avec sa souffrance. Telle est la part mystérieuse du bonheur, du sentier qu’il propose : le partage verbal avec soi-même, notre «guérisseur intérieur » et l’échange utile avec une personne en qui l’on a confiance.

Comment s’approprier le bonheur et en jouir en toute sérénité ?

Le bonheur est un autre. Il est intérieur. On ne le possède pas, c’est lui qui nous possède. On n’a sur lui aucune emprise. Il est l’effet, une conséquence, une rétroaction, un processus de synchronicité. Il va et vient au gré de sa mission et de nos interventions. Il a sa manière personnelle d’être, pour chacun de nous. À côtoyer le bonheur, on découvre, petit à petit, ce qu’il faut pour l’apprivoiser. Il se découvre à tous sans exception. Par la satisfaction d’un acte accompli avec succès se dégage une joie. Il nous permet ainsi de sentir et apprécier sa participation irremplaçable : motiver, encourager, récompenser.

Conclusion

Le bonheur est un don en puissance. Il faut le désirer, le rechercher, l’activer pour ce qu’il est et être conscient de nos responsabilités envers lui, envers soi-même et les autres. On doit le réactiver sans cesse. Ce qu’il aime par-dessus tout c’est qu’on le partage. Plus on le donne, plus il se donne, plus il nous donne. C’est la joie du retour. Il est aimant et amant et est un grand amoureux. Il a sa source dans le cœur, où il importe de le planter et de le cultiver avec amour, jour après jour. On voit ici et sa force et sa fragilité.

P.S. Dans mon prochain billet, je décris le dialogue que j’ai eu avec bonheur à cœur ouvert.

Tous droits réservés.

DES MODÈLES INSPIRANTS GUIDENT NOTRE CHEMIN EN PERSONNALOGIE

À la question de Jean Yves « Sur quels principes appuyez-vous votre art, la personnalogie ?» Salut Jean Yves. Merci de ta question. Notre art, la personnalogie s’appuie sur un but à trois volets 1. La connaissance de soi. 2. L’épanouissement intégral de la personnalité et des potentialités humaines. 3. La quête de bien-être de joie et de bonheur. Notre démarche se construit autour de quatre modèles autodidactes, incontournables. Abraham, Bouddha, Socrate et Jésus. D’autres facilitateurs d’apprentissage contemporains, de grands talents élargissent notre façon de voir et de comprendre la personne humaine. L’on en fait mention dans nos écrits, nos consultations privées et nos conférences.

Abraham :

Yahvé dit à Abram : « Va-t’en de ton pays, de ta parenté et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. » Ce pays à découvrir et à réaliser c’est toi. Autrement dit, va vers toi, Abram a reçu la mission de transmettre à l’homme une clé fondamentale de survie, toujours aussi vivante aujourd’hui : VA VERS TOI.

Bouddha :

1. Bouddha nous révèle quatre nobles vérités 1. « La vie est souffrance » mais elle est joie aussi. Je crois même que la joie enserre en son sein la souffrance, comme la lumière contient l’ombre.2. « La cause de la souffrance est l’ignorance.» De quelle ignorance parle-t-il ? On sait que l’ignorance fait partie intrinsèquement des limites humaines, un manque de savoir, que l’humain ne parvient pas à combler par lui-même. 3.« La cessation de la souffrance » toute sorte de moyens est proposé par les bouddhistes, les hindouistes et le taoïste, mais, la souffrance dans le monde est plus présente que jamais. Même chez les 500 millions de bouddhistes, soit 7 à 8 % de la population mondiale souffrent toujours. 4. «Trouver un chemin de libération » qui devrait nous conduire au nirvana, c’est-à-dire l’extinction de la douleur associée à la fin du cycle des réincarnations. Le bouddhiste était de son temps et l’on reconnait en ce moment ces limites.

Socrate :

Socrate résume et prolonge l’énoncé du Bouddha. «Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les Dieux.» La connaissance de soi est la clé conduisant au dépassement de soi, vers un plus grand que soi, le tout Autre.

Jésus :

Jésus complète les trois premiers en quelques mots. « Que sert à l’homme de gagner le monde s’il perd son âme.» Matthieu 16,26. «L’homme bon tire de bonnes choses du trésor de son cœur, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.» Luc, 6, 45. « Père, je remets mon esprit entre tes mains». Luc 23,46.L’ignorance dont chaque humain souffre trouverait un sens à ses souffrances du moins spirituellement, elle lui donnerait une direction, un but, donc une libération : d’où la joie. « Un cœur joyeux peut guérir une maladie, mais la tristesse (souffrance) fait perdre des forces.» Proverbe 17,22 « Tu m’as montré les chemins qui conduisent à la vie, tu me rempliras de joie par ta présence.» Proverbe 17, 22. « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.» Jean15, 11.

Nos quatre modèles font allusion directement ou indirectement aux mots : chemin, esprit, cœur, et âme. Chaque auteur nous invite à faire un retour vers soi.

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Le bonheur ombrage ou luminosité ?

« L’esprit ne regarde ni en avant ni en arrière. Le présent seul est notre bonheur.» Goethe, faust. Nous cherchions à savoir qui est le premier responsable de notre bonheur. Nous concluons que c’est nous-mêmes, avant tout. Maintenant, sur quelle base essentielle s’édifie le bonheur, sur lapaix? La paix s’incarne par le calme, la quiétude, la sérénité. La paix est la source par laquelle s’édifiera le plus profond des Bonheurs. Tous ne pensent pas de même. Jean Paul Sartre affirme « L’enfer c’est les autres. » Rimbaud écrit « Je est un autre.» Le bonheur pour Descartes « serait un tout autre.» et Nietzsche « C’est le soi ou l’étrangeté au cœur de chacun. » C. G. Jung pense que tout est dans le Soi, c’est-à-dire dans l’inconscient collectif. Il différencie « la personnalité 1 (le moi) et de la personnalité 2. (Le Soi). » On pourrait allonger la liste. À quoi bon. Ces déclarations nous indiquent la nécessité d’un véritable retour vers soi : afin de se retrouver soi-même. Ce principe est immuable, il vient avec l’homme. Toutes formes de limites contiennent la promesse d’un nouveau et heureux départ. Accepter notre double nature divine et humaine. Ce défi nous permettrait d’ouvrir des portes vers notre vrai Moi profond, notre vraie personnalité, avec ses manques que l’on rend trop souvent responsables de nos malheurs. Mais, ces manques cachent aussi des forces, qui deviendront des occasions de découvrir nos vraies grandeurs humaines. Elles nous montrent ce dont nous sommes capables, à quoi nous sommes appelés à devenir. Là, dans cette dualité s’affrontent le positif, le beau, et le négatif le moins beau. Chacun est responsable d’assumer l’ombre derrière une luminosité donnée et acquise. Comment laisser de la place en nous, à ces rayons lumineux, numineux ? Chaque fois que nous permettons à nos pensées, à nos sentiments, à nos attitudes et à nos comportements inappropriés, nous les autorisons à nous hanter, à nous blesser, à nous culpabiliser, à nous angoisser, à nous faire douter d’une paix possible à laquelle nous sommes tous attachés. Non qu’il faille fuir ces sentiments négatifs, les nier ou les refouler, mais chercher à savoir pourquoi ils sont là. Qu’auraient-ils à nous révéler sur nous-mêmes, à nous apprendre, qu’il nous faut modifier et accepter ? Puis, il faut les laisser aller en prenant bien soin de les remplacer par des émotions positives et porteuses de joies. Mais, en même temps, il nous faut accepter l’inévitable et tirer de ses émotions plus qu’ils ne pouvaient nous donner. Albert Camus pense« qu’il y a dans chaque cœur un coin de solitude que personne ne peut atteindre. » Je pense le contraire. La solitude, le fait d’être seul, a du bon en soi si on sait tirer d’elle ce pour quoi elle est là, en nous. La solitude fait partie de la vie humaine, mais, elle ne peut nous restreindre à être seul à l’écart de son vrai moi et des autres, c’est inacceptable. Je dirais plutôt avec Pablo Picasso qu’« Il y a un lieu en moi où je vis seul. » Je crois que là est notre trésor. Pour n’être plus seul, nous conseille Sénèque « Sois ton propre ami et tu ne seras jamais seul.» La solitude renforce ceux qui acceptent de vivre avec elle en harmonie. C’est l’isolement qui tue. De plus, rien n’est impossible à la « Déité » si j’en crois maître Eckhart. Je pense sincèrement que rien ni personne ne sont en mesure de troubler notre espace privé et sacré sans notre consentement explicite. Cet espace est personnel et inviolable. Elle nous parle. Elle nous parle de nous. Assumer elle nous rend libres. Nous possédons sur la solitude un pouvoir ascendant qui va vers une réelle libération intérieure. Quel bonheur d’en être conscient et de le désirer. Camus affirmait aussi « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur. » Voilà un bon état d’esprit. Il faut lutter pour être heureux alors que le malheur semble nous arriver sans l’avoir désiré. C’est que nous lui avons laissé le champ libre. Si la solitude nous atteint et nous blesse, c’est que le bonheur avait déjà quitté la place. La nature a horreur du vide. Le bonheur, le vrai, le grand bonheur est le but de la vie, d’une vie meilleure nous dit Platon. D’une vie bonne nous dit Aristote. Le bonheur est en lien direct avec notre façon de penser, d’agir et de vivre. Pour Henri Bergson, le bonheur est relié « À la création de soi, par soi. » Pour C. G.Jung, ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par nous arriver de l’extérieur. Étymologiquement « Le bonheur est l’aboutissement d’une construction, qui ne saurait être confondue avec une joie passagère, le fait que la création d’un auteur s’accroisse durablement provoque en lui-même l’accumulation de satisfaction ce qui le mène à une forme de bonheur.» Source Wikipédia. Le bonheur est un appel, une préférence, une invitation à être plus, une quête, une récompense pour les efforts consacrés. Il devient avec le temps une satisfaction-bonheur, une révélation que l’on cueille au quotidien, une manne qui se perd si elle n’est pas récoltée le moment même. Stevenson écrivait : « Il vaut mieux voyager avec l’espoir qu’arriver au but. » W. Pope l’a compris quand il écrit : « L’espoir surgit éternellement au cœur de l’homme : l’homme n’est jamais heureux, mais il attend toujours de l’être. » Le bonheur est donc un processus, un happening qui nous amène plus loin, plus haut, dans des hauteurs encore inconnues de l’humain. C’est là où se révèlera le vrai bonheur. Avons-nous le désir de ce grand bonheur de satisfaire à la fois notre âme, notre cœur, notre esprit et notre corps ? Tout part de là !

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