QUATRIÈME RENCONTRE AVEC PIERRE

Pierre a « soif » de savoir. Il est dans la jeune quarantaine, divorcé. Sa nouvelle « copine » a deux enfants. Ils travaillent et semblent « heureux ensemble ». Nous nous étions proposé d’aborder trois thèmes évolutifs, qui n’en font qu’un en fait. Ils sont les « 3-P » que prône la personnalogie : personnalité – personnages et personnalité. Des sujets tabous, que l’on ose aborder. Mais, Pierre aime et veut savoir ! Du grec, gignosko : apprendre à connaître », « se rendre compte ». Mais savoir, du moins pour moi, signifie aussi voir. C’est-à-dire voir, c’est «regarder », c’est « observer », « avoir des yeux tout le tour de la tête ». Redécouvrir les yeux du cœur, de l’âme. On ne voit bien au-dedans de soi qu’avec le cœur l’âme et l’esprit. Voir aussi avec les yeux du corps, pour bien voir le monde et ce qui se passe autour de nous. « Prenez soin de votre corps, écrit Jim Rohn, vous n’avez nulle part allé sans lui » en somme faire « attention », prendre conscience de soi de tout son être et notamment en utilisant toutes les dimensions de sa personne.

Que veut dire le mot per-sonne ? Le préfixe per signifie : « Qui possède une valeur perfectible » – voir, parachever, parfaire ». Dans le sens au travers, de part en part, chose contraire à l’opinion.» Le Petit Robert définit la personne, du latin : persona, « masque de théâtre » le masque qu’incarnait chaque personnage. Cette définition est inacceptable, parce que trop limitative. Car une personne est un individu (du latin, individuus : indivisible. Du grec opopeo, qui est « voir » opsis : « action de voir » l’ensemble d’un l’être : voir au fond de lui au travers de son être : d’abord une personne : une œuvre unique, exceptionnelle, d’une infinité sans bornes. Pour châtelaine la notion originelle de per serait : pénétrer dans, puis « aller de l’avant ». Voilà qui est mieux.

On va un peu pénétrer dans ce sanctuaire qui porte au premier titre la notion d’humanité et d’infinité. Vous voyez que nous sommes loin, très loin, du simple « personnage » autant que l’ombre est de la lumière.

Je dis à Pierre rapportons-nous à l’âge de 6 mois (pratiquons une pause…) Nous étions complètement dépendants, en tout et de tout. Contrairement à un animal qui dès les premières minutes est apte à se sauver de ses prédateurs. Qu’étions-nous à ce moment : sinon une personne réelle en chair et en os. Nous possédions tout pour devenir, une personnalité. Qu’est-ce qui n’a pas marché? Tout était inscrit en soi, tout absolument tout, du moins en puissance, gratuitement donné, pour devenir ce que nous devions être. Il n’y avait rien à rajouter ni à enlever. Nous étions beaux tout le monde le disait ! C’était parfait. Nos mères nous appelaient ses petits anges. Tellement ses petits anges leur apparaissaient célestes, avant d’être terrestres. Quand avons-nous perdu notre « Soi », notre « Âme » réelle….Depuis quand ne sommes-nous plus des « petits anges et devenus des petits monstres ? Qu’est-ce qui a tant changé ? Qu’avons-nous perdu, échappé, abandonné ? Où est devenu notre « enfant intérieur » ?

Je m’arrête ici faute d’espace… À notre prochaine rencontre, nous reprendrons le dialogue, si le cœur t’en dit. Chaque fois, ta présence m’enrichit. Tu me pousses, au-delà de moi-même, et sans trop le voir, tu m’introduis à l’essentiel, vers une plénitude bienveillante, que je ressens comme une nourriture pour mon âme.

Merci d’être là, et pour vos commentaires.

Roger Simard
 

Personnalogue Conférencier

Cliquer ici pour laisser un commentaire 0 commentaire(s)

Laisser une réponse :